mardi 17 août 2010

Quand MPier l'indépendante l'est un peu moins

Ceux qui me connaissent depuis des années savent très bien qu'indépendance et individualité riment avec ma personnalité autant au niveau sportif que dans la vie de tous les jours. Après tout, je n'ai pratiqué avec sérieux que des sports individuels depuis mes 6 ans, laissant RDS et TSN le loisir de me faire "vivre" les sports d'équipes, à un bien plus gros qualibre que ce que la Côte-Nord aurait pu m'offrir sur le long terme. Ok! ok! Il y a pas mal de joueurs de volleyball universitaires nord-côtiers et Guy Carbonneau vient de Sept-Iles, mais, emmm, je suis une fille née en 1985 dans une région où il n'y avait pas encore d'équipe de hockey féminin. Puis, je mesure 5 pi 1. Alors, ma compétitivité et mes parents m'ont dirigée vers des sports individuels: ski alpin, natation, vélo de montagne, course à pied, vélo de route, triathlon... À ma manière et selon les moyens dont je disposais, j'ai assez bien performé dans chacun de ces sports. Jeux du Québec en ski, puis en natation, puis en cyclisme: j'ai été très très gâtée.
Ce n'est pas que je sois une mauvaise coéquipière ou encore que je n'ai pas un bon esprit d'équipe: plus jeune, j'ai eu un beau trophé des Cachalots de Port-Cartier pour l'esprit d'équipe! Mais les sports où c'est ma tête et mes propres muscles qui décident du résultats, j'aime bien!
Avec les études post-secondaires et les années, j'en étais venue à me dire que je pratiquais les sports d'avantage pour mon bien-être personnel et donc, que je pouvais très bien faire ça toute seule. Aujourd'hui, je crois sincèrement avoir tort. Et voici le débat très prolifique qui s'est déroulé dans ma tête depuis la dernière année. Puisque, même si le triathlon semble être le sport tout désigné pour vivre l'individualité de l'être à son paroxisme, force est d'admettre que ce n'est pas tout à fait le cas!

1. La raison pourquoi j'ai repris le triathlon en 2008

L'Irlandais. Il m'a sorti de l'état un peu défaitiste provoqué par un début d'arthrose des genoux en 2004, raison pour laquelle j'avais arrêté les sports à risque. Le problème était réglé depuis l'automne 2007 (merci à Jacques de Port-Cartier pour ses bons soins et les indispensables exercices qui ont rééquilibré mes jambes). Mais, c'est l'Irlandais qui m'a donné l'ultime volonté de recommencer à m'entraîner sérieusement et la confiance en moi à CHAQUE sortie que j'effectue depuis. C'est l'Irlandais qui accepte le rôle d'accompagnateur indispensable. Sincèrement, je ne crois pas que je serais capable de rester à l'arrière-scène comme lui et d'en être heureuse. Mais chaque fois que je franchis la ligne d'arrivée, je ne peux m'empêcher de sourir et de me dire que oui, c'est moi qui parcourt la distance, mais il n'est pas loin à côté de moi. Quand ça ne me tente pas d'aller m'entraîner, il me botte le derrière. Imaginez, il a même commencé à venir nager avec moi depuis juillet pour me donner le goût d'y aller avec le sourire! Je témoigne qu'il a de moins en moins l'air d'une roche essouflée! C'est bon pour son cardio donc... Ah! et qui conduit avant et après les triathlons? Qui porte une grosse partie de mon équipement? Qui a acheté un rack à vélo pour l'auto et un trainer pour rouler à l'intérieur? Qui m'a convaincue d'aller aux mondiaux et absorbe en gros les frais de Budapest? Qui a courru avec moi cet hiver à -25? Qui me tend toujours une gourde? Qui me suit en vélo lorsque je fais des intervalles à la course? Qui a etc etc???
Ainsi, on est au moins 2! Pas tant individuel que ça le triathlon, donc!
2. Écoeurantite de vélo aïgue de la fin d'août 2009
Le vélo avec lequel je faisais du triathlon depuis... 2002 était vraiment nul. En fait, moi-même j'étais nulle au vélo. Mes parents, toujours fiers de moi, l'étaient un peu moins durant la partie vélo de Drummondville 2009: oui ça n'allait pas très rapidement mon histoire et c'est tellement plate perdre 30 positions et plus après avoir fait une natation aussi génial. En gros, je n'étais pas une cycliste et je n'aimais pas ça. Le vélo, pour moi, c'était la partie obligée du triathlon, le reste j'ai toujours mieux aimé! Mais c'était un moindre mal jusqu'à l'événement.
Ça, l'événement, c'est ma sortie de vélo une certaine journée d'orage et de vent à la fin du mois d'août l'an dernier. J'ai tellement ragé le vent dans le visage en revenant vers l'Île d'Orléans (mon ancienne adresse). J'avais encore écourté un entraînement que je faisais sans vraiment savoir pourquoi, ni comment, parce que je n'avais PAS de plan d'entraînement. Alors tout bonnement j'étais sortie rouler, sans savoir combien de temps, quelles intensités faire, etc. J'étais sortie parce que mon sport s'appelle le triathlon et que l'un des trois sports s'appelle vélo, that's it! Le vent m'a juste rendue très agressive et très écoeurée. En arrivant à la maison, j'avais seulement le goût de lancer mon vélo et de tout laisser tomber pour seulement me concentrer sur la course à pieds de santé et belle-ligne svelte! Ma belle-mère doit se souvenir de mon visage en entrant les cheveux tous décoiffés et en refermant la porte un peu trop fort et en chiâlant: "Moi j'arrête le triathlon maintenant si je ne me trouve pas quelqu'un pour m'encadrer, je suis écoeurée. C'est ça ou rien." En la regardant, j'ai vu dans son visage que ça n'avait juste pas d'allure comme affirmation. En la regardant, je me suis aussi dit que c'était tellement rien d'écrire un petit courriel à Thierry du Rouge et Or pour lui dire que, oui, finalement, j'étais intéressée par la semaine d'essai avec le club. Est-ce si utile de rappeler que la raison pourquoi je participe aux mondiaux c'est parce que finalement j'ai fait un triathlon à Montréal qui m'a donné suffisament de points pour "voler" la première position à la fille (je suis un peu désolée pour elle quand même) qui avait dominé la saison dernière? Et, finalement, j'ai pu mettre au placard mon vieux vélo, grâcieuseté de mes parents!!! Vive mon bébé spec! Avec les meilleurs entraînements et bébé spec, j'aime beaucoup le vélo maintenant!
Alors, l'Irlandais, ma belle-mère, Thierry, les plans d'entraînement du Rouge et Or... individuel le triathlon?
3. Drummondville 2010 et Budapest 2010
Dernier point et l'inspiration de ce billet. J'ai beaucoup apprécié le triathlon de Drummondville 2010, parce que j'étais loin d'être seule. Sincèrement, ça donne de l'énergie de croiser un tas de maillot comme le sien durant une épreuve. La rivière ne m'a pas fait peur cette année. 1, 2, 3 pas et je plongeais! Meilleure attitude accompagne un meilleur résultat. Et ça c'est parce que tout au long de ma course je me disais: "Hey, là tu ne peux vraiment pas lâcher... ils sont tous dans la même souffrance que toi, à divers degrés c'est certain, mais ils continuent!"
Puis, tous ces gens du club qui vont à Budapest. Depuis que je me suis ouvert la "trappe" à Guillaume Pomerleau, je trouve ça encore plus génial comme expérience. Francine, Martine, Guillaume, Steve... je ne connais vraiment pas tous les noms. Bien sûr, l'Irlandais va y être! Mais le fait de savoir que je ne serai pas la seule à embarquer un vélo sur l'avion me sécurise d'avantage! En plus, on va pouvoir se faire des repas géniaux! Ah! cette gourmandise!
Individuel le triathlon? Oui, parce cela reste une épreuve de combat intérieur et physiologique tant en entraînement qu'en compétition. Mais pour le reste, c'est vraiment une grosse histoire d'équipe! Morale de l'histoire s'il y en a une: athlètes, regardez autours de vous et à chaque fin de saison dites merci! Non: dites merci autant de fois que vous le pouvez!
Mpier :)

4 commentaires:

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  2. Salut !!!

    Mon dieu que ça fait drôle de lire tes textes... faut croire que nous en avons fait du chemin ...

    Tu te souviens quand nous avions jouer à être des kings aux Jeux de Lachine: moi l'étudiant en communications et toi la tite jeune qui souhaite devenir une athlète... avec son vieux vélo !

    Impressionnant de voir que chacun de notre côté les choses semblent fonctionnées... tu pars pour Budapest et de mon côté j'ai fait partie du diffuseur officiel canadien des Olympiques de Vancouver...

    Je te souhaite bien du plaisir et bonne chance pour livrer ta meilleure performance ...

    Je vais suivre ce blog assurément !

    Dis un beau félicitations à ton frère pour sa belle performance à Gatineau de ma part...

    Keaven

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  3. :) Keaven!!!!! merci!

    Je dois avouer qu'à l'époque, j'avais d'avantage confiance en tes possibilités en communication que les miennes dans le sport. Vive la persévérance! Merci beaucoup pour tes encouragements.

    Diffuseur officiel canadien des Olympiques de Vancouver: j'espère que tu as aimé ton expérience. J'imagine que c'était pas mal différent que de s'occuper du tableau de marquage des points du Canadien!! En passant, à cette époque j'étais HYPER fière de dire à mes amis que je connaissais le gars qui changeais les points et le temps que l'on voit à la télé!

    Du plaisir, on va en avoir à Budapest: juste à penser à notre appartement avec vue sur le Danube et de ma course qui passera par dessus ce fleuve légendaire, c'est déjà génial.

    Vincent c'est LE meilleur athlète de la famille, c'est indiscutable! Je vais lui faire le message!

    Marie-Pier :)

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  4. Hahaha, je ne m'attendais pas à me voir cité dans ce texte! Ma foi, quel honneur! En passant, si tu veux savoir où es rendu Thierry : www.pepetouilleenvadrouille.blogspot.com
    à plus

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