Triathlon MPR... et l'Irlandais!
jeudi 16 septembre 2010
Mpi qui mange des fourchettes...
Mais non, le çikolata baklava (et le gars qui servait m'a demandé si je parlait turc hihihi!) c'est bon! En fait, les baklavas en tout genre sont un délice que je croque avec un peu trop de vie, au dépend de ma fourchette en plastique. Ça a provoqué un tel fou de rire chez moi que j'en ai encore mal aux côtes et l'Irlandais a eu une nouvelle chance de se payer ma gueule. Alors, dorénavant j'opterai pour la technique "on prend ses doigts et on mange!"
Les baklavas sont sucrés, gras, plein de pâte. Je suis une triathlète, je suis une triathlète, je suis une triathlète... hein? Ma prise de 5 livres planifiée en bonne cuisine va être un 5 livres de baklavas finalement!
Je n'ai pas de photo... je l'ai mangé trop rapidement! Il y en aura d'autre :)
MPier :) qui espère intérieurement acheter d'autres pâtisseries aujourd'hui!
mercredi 15 septembre 2010
C'est dans une boutique de photographe...
Parce que nous étions plutôt dans un excellent restaurant stambouliote... dont la licence est celle d'un studio de photographie. Est-ce que ça nous a vraiment dérangé? Pas du tout: le service était génial, la nourriture parfaite et les anecdotes de notre hôte, pince-sans-rire à souhait, nous ont fait rire pendant tout le dîner (souper au Qc). Maintenant, au moins, je suis hyper heureuse de ne jamais avoir payé mes magnifiques tapis et si j'en vois un chez quelqu'un à l'avenir je vais savoir à 100% qu'il s'est fait avoir. À moins qu'il ait eu quelqu'un pour lui faire un exposé sur comment faire de l'argent en Turquie, tel que nous avons eu hier, c'est facile et plaisant! Finalement, monsieur Malenfant (propriétaire de plein dhotels dans les 80's et celui qui avait donné les tapis à mon grand-père...) a peut-être fait faillite en partie à cause de ses tapis: il n'avait pas d"ami" pour en avoir à bas prix.
Nous sommes à Istanbul depuis dimanche. En touristes pas mal débutants que nous sommes (en Europe du moins), Istanbul est un nouvel échelon dans le niveau de complexité... même si la langue est beaucoup plus facile et agréable que le Hongrois!!! Force est d'admettre que nous adorons cette ville qui est sincèrement magnifique, malgré son immense population (12 à 14 millions selon les sources)et l'incessant bruit qui y règne. Entre les chants des muezzin (celui qui chante l'appel à la prière du haut du minaret...mon prof d'histoire de l'Islam avait raison en disant qu'il y a de très bons chanteurs, mais aussi de très mauvais selon l'importance du lieu et de la Mosquée), le va-et-vient des travailleurs, les balais des laveurs de rue, les cris des enfants, des marchands et des conducteurs de taxi et/ou à peu près n'importe quoi qui roule en fou et qui a au moins 2 roues, on peut tout de même trouvé plusieurs endroits très paisibles: petits cafés dans les jardins et d'immenses parcs où le temps semble s'arrêter. Jusqu'à présent, ce sont les seuls endroits, avec notre chambre d'hôtel et les restaurants, où il a été possible de se reposer.
Le reste du temps, on marche! Et c'est vaste comme ville!
À notre première soirée, nous avons fait une promenade nocture entre Ayasofya (Sainte-Sophie, Constantinople) et la Mosquée bleue au coeur d'un jardin qui gagne à être visiter de nuit pour le jeu des lumières et des fontaines ainsi que pour la vue imprenable sur les deux mosquées.
Hier, nous avons visiter des Mosquées, des Tombeaux et les géniaux musées d'archéologie où l'history geek en moi fût surprise de la richesse de leurs collections (assyriennes, hittites, romaines, grecques, ottomanes, byzantines,etc...) Il y a là un tombeau avec une fresque incroyable relatant la vie d'Alexandre le Grand où l'on peut encore distinguer que la culture grecque n'était pas d'un marbre blanc immaculé tel que l'on le croit, mais extrêmement colorée! Ah! et sur l'inscription c'était écrit "Alexander sarcophage" alors les paris sont ouverts...
Aujourd'hui, nous avons encore marché comme des dingues. Nous nous sommes rendus jusqu'à la Mosquée de Soliman, qui est malheureusement en reconstruction. Mais nous avons eu l'occasion de visiter la tombe de Soliman le Magnifique (oui oui celui qui a perdu contre les Magyar en Hongrie, mais qui reste tout de même "magnifique"). Puis, encore et toujours à la marche, nous avons tenté de nous rendre dans le quartier Fatih (quartier reconnu comme religieux et plus conservateur). Mais il nous a fallu prendre le taxi... parce que même en suivant attentivement avec une carte, Istanbul peut vous perdre!
lundi 13 septembre 2010
LA COURSE!
Ma course d'hier (vue générale): C'est un événement immense. La zone de transition faisait plus de 400m. Il y avait plus de 4000 athlètes qui participaient aux différents triathlons (aquathlon, paratriathlon, triathlon sprint et olympique, groupes d'âges et élites). J'ai rencontré une adorable américaine qui, à 78 ans, participait non seulement aux mondiaux en distance olympique, mais avait aussi complété l'Aquathlon (course, natation, course) qui se déroulait quelques jours auparavant. Cette dame est mon nouvel exemple de vie, si calme et belle!! (je me répète je sais, mais merde 78 ANS!!!!!!!!)
J'avais dit que je faisais la course de ma vie, c'est ce que j'ai fait. Mais, jamais, même pas à mon entrée au secondaire lorsque j'étais petite, je n'avais été aussi stressée. Et je n'étais pas la seule dans cet état. Nous étions 85 filles dans ma catégorie, 25 à 29 ans, dont j'étais l'une des cadettes. Je suis extrêmement satisfaite de mon résultat: 59e sur 85. Moi qui avait peur pendant un moment d'être dernière, je me trompais carrément. J'ai eu un départ explosif à la natation et j'ai fait mon meilleur temps à vie pour le 1500 mètres en eau libre: 23:13 minutes, en 36e position. Au vélo, j'avais dit que je limiterais les dégâts et c'est ce que j'ai fait. Je n'avais jamais vu un aussi gros qualibre dans les groupes d'âges au Québec. Le sillonage n'était pas permis alors, j'ai fait un temps respectable avec une moyenne de 31,3 km/h: pour moi qui avait de la misère à tenir 29km/h l'an dernier, je suis très contente! À la course, j'ai pu reprendre quelques positions, pour terminer 59e. C'est dans cette partie que le circuit devenait vraiment impressionant. D'abord, en raison du trajet qui longeait le Danube, puis le traversait par le Pont des Chaînes, pour effectuer une boucle sur une voie pavée devant la Basilique Istvan et se terminer dans un parc au bord du Danube à nouveau. Ensuite, en raison des encouragements de tous les supporteurs canadiens se faisaient les plus bruyants à la sortie du pont: même plus forts qu'à la montée du Boulevard des Iles au triathlon de Port-Cartier. Je peux vous dire que le sprint était facile à faire avec tout ça!
Sentiment global: Satisfaite. Contente d'avoir fait le choix de participer aux mondiaux quand tout me poussait à démarrer ma carrière au plus vite! Le sacrifice en valait la peine. Mais je n'étais pas seule: ma famille m'a appuyée, mon copain à chaque instant, mes supporters financiers aussi: un gros merci à Pascal Automobiles sur la Côte-Nord!!! Et mes amis qui ont su le rester malgré mes nombreuses absences, les entraînements, etc!! Merci aussi à vous! ET que dire de mes nombreux collègues au RTC pendant toutes ces nuits? Vous avez été géniaux!
L'avenir: J'espère que l'occasion de participer aux mondiaux se représentera dans ma vie à nouveau, peu importe que ce soit à 28, 35, 45, 59 ou 64 ans!! C'est ça qui était le plus merveilleux avec les mondiaux groupes d'âges: ce sentiment que notre passion pour le triathlon est durable. La retraite de notre sport? Quelle retraite? Je le dit et le répète, le triathlon ça a l'air d'un sport de fou! Mais c'est d'avantage un rythme de vie qui équilibre tous les autres aspects (famille, travail, étude, etc.) À chaque âge sa réalité, mais au nombre de parents (et grands-parents) que j'ai aperçus cette semaine, les prochaines étapes ne m'inquiètent pas beaucoup: au pire à 65 ans je vais courir avec le dos un peu plus penché... tant pis! Ou tant mieux?!
Maintenant: je ferme les yeux sur une saison haute en rebondissements! Une de plus! Les entraînements m'attendront à nouveau en octobre: comme quoi il faut penser à 2011! Mais pour l'instant, je m'endort au son de la musique des rues d'Istanbul, avec encore quelques crampes dans les jambes!! L'Irlandais à côté de moi veut dormir lui aussi. Quel fan il a été lorsqu'il faisait sourire toutes les autres filles de ma catégorie en hurlant "LETs GO MARIE-PIER" "LETS GO ME LOVE"!!
MPier :)
(Photo à suivre, internet est lent et je suis crevée... il est 22h40 ici, les minarets sont maintenant muets!)
samedi 11 septembre 2010
Richard from London!
La porte = notre porte. Ok! Wow! un voleur la veille de ma course... not nice!
Mais l'Irlandais ouvre très très rapidement la porte avec un air de "toi t'as pas d'affaire chez moi". Et un pauvre monsieur anglais s'excuse alors en nous disant qu'il doit avoir fait une erreur de porte.
1 minute plus tard: toc toc toc. Encore à notre porte, le même monsieur qui maintenant nous dit que c'est chez nous qu'il va. Qu'il habitait ici et que c'est sa radio qui est à côté de notre télévision. En passant, il n'y a jamais eu de radio à côté de notre télévision ici....
Alors on l'écoute, il nous dit qu'il habite ici depuis juin. Qu'il fait affaire dans la ville. Lui vient de Londre. Et on voit bien dans son visage qu'il est UPSET de nous voir dans sa résidence.
Let's call Petér (notre landlord) qui lui dit que c'était trop long à écrire par texto et qu'il se rend tout de suite à notre appartement.
Est-ce bien nécessaire de rappeler que nous sommes la veille de ma race??? Et qu'on a déjà eu une histoire d'appartement cancellé la semaine dernière. Alors, on se dit bon... étrange, mais on va trouver une solution.
L'Irlandais sympatise alors avec l'Anglais en lui offrant une bière hongroise et en élaborant sur le "what the hell just happened?" Petér a voulu faire du profit je pense! L'Anglais est devenu un peu moins fâché après quelques gorgées. Et moi qui répétait à chaque 5 minutes, "but I have my race tomorrow morning" en ajoutant "but don't worry, i'm not stressed anymore". Damn right, il m'a tellement fait oublié ma course avec son histoire d'arriver chez nous 15 minutes avant que je me couche.
Le topo de cette histoire farfelue: chez nous c'est beaucoup plus chez lui, Peter lui loue l'appartement. Richard est un homme d'affaire et fait tout ses trucs près d'ici, alors il a besoin d'être proche. Richard est sympatique, vraiment! Mais vraiment en maudit après Peter, pas après nous :) Je crois qu'il a apprécié notre accueil malgré que ce soit une situation particulièrement étrange. Finalement, Peter (notre landlord) a trouvé une chambre d'hotel pour Richard, le temps que nous partions. Alors Peter ne fait plus de profit!! AHAHAH!
On s'en va se coucher, je suis maintenant de bonne humeur, mais ça suffit pour ce soir.
MPier :) et l'Irlandais en arrière!
p-s: j'ai ajouté des photos sur l'entrée précédente (Le jour d'avant...)
Le jour d'avant...
4. Me rendre aussi compte que j'avais oublié son race suite quand TOUT LE MONDE sauf moi, bien sûr je suis Marie-Pier quand même, l'ont apporté. (ce qui finalement n'était pas tant obligatoire)
http://www.youtube.com/watch?v=lAjazBHFFuY
mercredi 8 septembre 2010
Ma vie! ma vie! ma vie!
Puis, mardi, avec Guillaume, Martine et Francine, nous sommes allés nager sur l'Ile Marguerite dans une piscine du centre olympique. Génial entraînement en piscine 50 mètres, littéralement entourés de nageurs originaires de partout sur la planète. Il y avait du triathlète là-bas! J'ai un peu mieux ressenti le "feeling" événement sportif international! L'Irlandais a pris de géniales photos de nous que je vous place en lien.
Mercredi, c'est là que j'ai crié "ma vie"! Le projet, suivre Guillaume à travers les rues de Budapest jusqu'à l'hotel de Team Canada pour prendre des infos, puis, aller faire des intensités lorsque ce serait approprié. AH! AH! ce n'était pas approprié à bien des endroits dans cette ville. Guillaume se débrouillait bien à nous guider, mais Martine et moi devions retenir notre souffle à plusieurs reprises, n'étant pas vraiment habituée à la cohabitation voiture et vélo. Notre arrêt à Team Canada ayant pris d'avantage de temps que prévu (récupération des visières et de l'horaire obligent), nous n'étions plus vraiment réchauffés. Nous sommes repartis vers l'Ile Marguerite pour compléter l'enchaînement de course (zone 1 et 3-4). Pour tous ceux qui aiment courir, vous DEVEZ essayer la piste qui fait le tour de l'Ile ici: quelques 5 kilomètres sur une surface molle, c'est génial et hyper confortable pour les articulations!
mardi 7 septembre 2010
J'aime le lait hongrois...
Ici = côté Pest, Budapest, Hongrie, Europe. L'Irlandais et moi y sommes depuis dimanche dernier déjà. Après deux vols où mon activité principale aura été de dormir (quoique les histoires de voyages de la dame qui a gagné 48 000$ à la Poule aux Oeufs d'or assise à côté de moi étaient vraiment géniales), je n'ai pas vu grand chose de mon vol Montréal-Munich, de mon attente en sol allemand et de mon vol Munich Budapest. En gros, les décalages horaires et moi ne nous connaissons pas: tout s'est bien passé. J'ai même pu dormir sur ma boîte de vélo en attendant l'Irlandais 2 heures à Budapest (il prenait un vol avec Swiss International). En passant le vélo n'a pas du tout souffert du transport... ça c'est un stress en moins!
Une fois arrivés à Budapest, ce fût la course folle vers notre appartement en taxi. Le gens conduisent agressivement ici, mais pas autant que je le pensais. Notre conducteur étaient seulement un peu impatient en raison des multiples sens uniques qui entourent notre appartement. Le Centre Bell de Montréal peut bien aller se rassoir, pfffff, il y en a définitivement plus ici!
Ici = Notre appartement face à la Basilique Szent Istvan: lorsque nous disons en face de la Basilique c'est dire que nous avons notre salon dont les fenêtres donnent directement sur la grande place, le parvis et le clocher de ce monument très imposant. Et lorsque le dit clocher se décide à sonner, c'est fort jusque dans notre cuisine. Notre chambre donne sur une petite cour intérieure alors c'est très calme de ce côté. Notre appartement est beau, propre, sécuritaire, très européen, sans exagérations ni flafla, pas trop IKEA. Nous y sommes très heureux et le quartier qui nous entoure est très agréable. Nous sommes environ à 10 minutes de tout ce qui est essentiel dans la ville, beaucoup à pied, mais à distance de tram ou de metro aussi.
Ici = Le Magyar, le Hongrois... a.k.a. la langue particulière des Hongrois. On ne se débrouille pas du tout. Alors nous faisons des signes, nous utilisons l'anglais, parfois le français et tentons d'articuler tout croche les plats dans les menus et ce que nous désirons à l'entrée des sites. Mais cela se passe bien, nous finissons toujours par se faire comprendre. Ah! sauf aujourd'hui où l'Irlandais s'est fait servir une géante croquette de porc panné du côté de Buda, pas du tout en accord avec son estomac faible face à la pannure. Tant pis, ce sont les aléas de la langue.
Ici = c'est aussi faire son épicerie. C'est d'abord trouver l'épicerie lorsque nous sommes arrivés Dimanche dernier: un défi parce que tout ferme très tôt ou n'ouvre carrément pas le dimanche. Nous nous sommes rabattus sur une miniature épicerie de coin de rue, où l'on a trouvé un pain pas vraiment appréciable, de la confiture correcte, du lait (GÉNIAL!!!!!!!), du yogourt Danone (soit très normale mais j'était hyper heureuse d'avoir ça) et quelques autres éléments de survie pour le matin. Pas si mal pour 2 hurluberlus du Québec à leur premier voyage en territoire hongrois!
Ici = c'est boire du lait différent. Il y a un tas de gens qui m'avaient dit que le lait n'était relativement pas très génial en Europe. Erreur: dans mes critères personnels, le lait hongrois (froid) c'est le summum du lait, un pur délice: j'en raffole. Alors, exit mon inquiétude face à l'alimentation pré-compétition: on a du bon lait, mais nous mangeons aussi très bien à Budapest.
Ici = le Danube. Le Danube est tellement plus imposant que je l'imaginais. C'est large ce fleuve et il mérite pleinement de porter ce titre. Aucune rivière de la Côte-Nord ne peut égaler son débit: c'est à en donner le vertige lorsque nous sommes sur les ponts. Pas la peine d'imaginer remonter le Danube avec un voilier: tout fonctionne à moteur là-dessus, sauf le petit monsieur sur son canoe de compétition que nous avons aperçu ce matin: en résumé, soit il est hyper fort, soit c'est un type totalement malade, givré, fou, soit il ne faisait que descendre le fleuve sans projet de le remonter.
J'en reparlerai dans mon entrée de demain. (nous avons quelques visites déjà à notre actif et plusieurs restaurants)
MPier :)